Votre navigateur est obsolète!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×

À la découverte des vitraux de la Somme d’après 14-18

L’historienne de l’art Pascale Touzet présente les travaux de peintres verriers intervenus dans les églises de la Somme entre les deux guerres. C’est le 10 février au Musée de Picardie.

Des vitraux de Gérard Ansart, église Saint-Rémi d'Amiens © Pascale Touzet

06.02.2024

Elle sillonne les églises samariennes depuis de nombreuses années. Autant dire que l’historienne de l’art Pascale Touzet, ancienne recenseuse des Monuments historiques, connaît son sujet. Aujourd’hui à la retraite, elle poursuit cette démarche d’inventaire et d’étude. Son envie de lever le voile sur des pans méconnus de l’histoire de l’art locale l’a amenée à s’intéresser particulièrement à deux peintres verriers venus (parmi d’autres) dans la Somme après la Grande Guerre pour remplacer des vitraux détruits dans les églises. Les églises rurales, surtout : Amiens, ville d’arrière-front, a été en grande partie épargnée.

 

Il y eut certes des dégâts dans la capitale picarde, par exemple à l’église Saint-Rémi, où est notamment intervenu au début des années 30 Gérard Ansart, de la famille des frères Duthoit. Mais son cas, Pascale Touzet l’a déjà étudié. Tout comme, récemment, celui de Jean Gaudin dans la dernière livraison de la revue Quadrilobe.

Cette fois, l’historienne se penche sur les œuvres samariennes du Nancéen Jacques Gruber, qui « avait déjà fait l’essentiel de sa vie professionnelle avant 1914, dans l’Art nouveau », et celles de l’atelier parisien de Louis Barillet (qui comptait aussi Jacques Le Chevallier et Théo Hanssen), « surtout connu pour du vitrail civique ».

 

Gruber et Barillet représentent à eux deux une vingtaine d’églises par chez nous. Autant dire qu’il ne s’agit pas de tout couvrir : « 276 églises ont été détruites ou fortement endommagées par la guerre dans la Somme », rappelle Pascale Touzet, séduite par les qualités artistiques des œuvres de ces ateliers. Gruber et Barillet n’ont pas rempilé après les bombardements de mai 1940, le premier étant mort en 1936, le second douze ans plus tard. Contrairement à Gérard Ansart. L’époque avait changé : « Dans l’entre-deux-guerres, les vitraux continuaient de représenter des sujets, des tableaux. C’était du figuratif. Après la Seconde Guerre mondiale, l’abstraction est arrivée, par exemple avec Alfred Manessier ». Mais ça, c’est une autre histoire…

 

Jean-Christophe Fouquet

 

Des peintres verriers de talent intervenus dans les églises de la Somme après la Première Guerre mondiale, conférence de Pascale Touzet, de la Société des antiquaires de Picardie.

Le 10 février, à 14h30, au Musée de Picardie

Entrée libre dans la limite des places disponibles

 

Contact: soc.desantiquairesdepicardie@gmail.com

Annonciation par Jacques Gruber (église de Misery)

ANNONCIATION PAR JACQUES GRUBER (ÉGLISE DE MISERY) © Pascale Touzet

Nativité par Gérard Ansart (église Saint-Rémi, Amiens)

NATIVITÉ PAR GÉRARD ANSART (ÉGLISE SAINT-RÉMI, AMIENS) © Pascale Touzet

Assomption par l’atelier de Louis Barillet (église de Faverolles)

ASSOMPTION PAR L’ATELIER DE LOUIS BARILLET (ÉGLISE DE FAVEROLLES) © Pascale Touzet