Déjà l’aube de Minuit avant la nuit
Le festival Minuit avant la nuit se pose au parc Saint-Pierre du 8 au 11 juin. La Lune des pirates, l’organisateur, est depuis longtemps en pleins préparatifs.
11.04.2023
Dans deux mois, il sera Minuit. Le festival de musiques actuelles, lancé en 2018, réinvestit le parc Saint-Pierre en juin pour ce rendez-vous – 8 200 spectateurs l’an passé – désormais bien installé dans le calendrier d’avant été. En cette mi-avril, les affiches de l’édition 2023 commencent à fleurir. Dans les bureaux de La Lune des pirates, quai Bélu, à Saint-Leu, on s’active. La salle de musiques actuelles, organisatrice de l’événement, doublonne : il faut gérer le quotidien, quatre concerts cette semaine, et déjà avancer sa montre à Minuit. « La première étape était de boucler la programmation et la communication, explique Antoine Grillon, le directeur. Ça, c’est fait. » Pomme, Jeanne Added, Meute, La Femme, Lorenzo, Noga Erez, pour ne citer qu’eux, sont à l’affiche. « On rentre maintenant dans une phase plus organisationnelle, plus dans le vif du sujet », reconnaît Antoine Grillon.
Des réunions sur le site se sont déjà tenues avec la direction technique du festival et les agents de la Ville. Antoine Grillon révèle quelques nouveautés. La principale : le site s’agrandit. Pour cela, la Promenade des jours, l’allée sous abris du parc Saint-Pierre, accueillera les sanitaires. Le chemin de Halage, sera exclusivement réservé aux secours. Et une double entrée sera aménagée. « Nous allons pouvoir accueillir six stands de restauration et non plus quatre », rassure Antoine Grillon. « Chaque année, on apprend et on s’améliore », glisse-t-il, conscient de l’attente l’an dernier à l’entrée et aux foodtrucks.
La Femme le samedi
Différence avec l’an passé : l’édition 2023 propose un deuxième grand soir : vendredi (avec Pomme, Lorenzo, Roland Cristal, Oete, Nu Genea Live band, Warhaus…) et samedi (La Femme, Meute, Jeanne Added, Noga Erez, Barbara Boeing) après un jeudi gratuit, toujours au parc Saint-Pierre mais devant une péniche face au port d’Amont et avant un dimanche en mode village associatif.
Minuit avant la Nuit évolue, donc, tout en gardant son ADN, celui d’un festival « entre herbe et eau », comme disent les organisateurs, avec une approche écoresponsable. « Nous intégrons le dispositif Festivals en mouvement, un grand plan d’actions sur trois ans pour réduire les impacts de ces rendez-vous », indique Antoine Grillon. Il y aura une enquête sociologique pendant l’événement, notamment sur l’enjeu des déplacements, premier facteur polluant dans les festivals. « L’idée est de pouvoir apporter des solutions à l’édition suivante. » Vu de La Lune, c’est tous les jours minuit.
Antoine Caux