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À l’occasion de la projection des créations numériques des jeunes diplômés de Waide Somme, le 22 septembre, à la Maison de la culture, échanges avec Guillaume Darras, responsable pédagogique de ce département de l’École supérieure d’art et de design dédié aux images numériques animées.

Portrait Guillaume Darras © Laurent Rousselin

19.09.2023

Quel est le profil des jeunes qui intègrent Waide Somme ?

Guillaume Darras : Tous souhaitent travailler dans l’animation. Ils viennent de toute la France et même d'Europe. Ils ont tous un bagage graphique et artistique. Certains ont aussi suivi des classes prépas. Arrivée en 2022 en cours de deuxième année avec un super niveau, Anna Minchuk est une étudiante Ukrainienne qui a obtenu son DNA (Diplôme national d’art de niveau Licence, ndlr) avec les félicitations. Il est vrai qu’elle a réalisé un super boulot autour des effets spéciaux. Elle est aujourd’hui en 4e année et fait partie de ceux qui entrent à l’école via une commission d’équivalence.

 

Comment accède-t-on dans ce département de l’Ésad ?

Ça passe par un concours difficile et très sélectif via un porfolio, des épreuves écrites, de dessin et un oral. On n’a que 14 places ouvertes pour 300 candidats ! Toutes années confondues, il y a actuellement 74 étudiants dont quatre stagiaires en formation continue.

On accueillera également ceux qui travaillent déjà dans le milieu et qui suivent des formations courtes afin de se mettre à jour. Nous avons d’ailleurs mis en place une formation de deux mois autour de la création de jeu vidéo pour une dizaine de places. Avec la future Plateforme des images et de la création sur le site de l’ancien centre de tri postal (lire encadré ci-dessous), on devrait avoir plus de place pour accueillir plus d’étudiants.

Quelle est sa particularité ?

Il y a très peu d’école publique comme la nôtre. Waide Somme est quasi la seule du genre à proposer une formation en 3D. À la différence des établissements privés, nous délivrons des diplômes homologués par le ministère de la Culture. Ici, les étudiants ont accès 24h/24 à toutes les salles et au matériel. En 2021, Waide Somme a intégré le Réseau des écoles françaises de cinéma d'animation (Reca), association soutenue par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), le pôle image Magelis et les syndicats du secteur du cinéma d'animation. C’est une sacrée marque de reconnaissance.

 

Que deviennent les diplômés ?

Ils sont quasi tous embauchés dans des studios d’animation, de création cinématographique ou l’industrie du jeu vidéo. Chez Mikros Animation (Ninja Turtles, Les Razmoket…, ndlr), Superprod (Croc-Blanc, La guerre des Lulus…, ndlr), Xilam studio (Ratz, Oggy et les cafards…, ndlr) ou encore Ubisoft (entreprise française de développement, d'édition et de distribution de jeux vidéo, ndlr). D’autres ont récemment intégré la Plaine Image pour y développer leurs projets d’entreprises. Sophie Zourane, diplômée en 2014, est lead Anim chez le studio d’animation parisien Fortiche sur la série Arcane. C’est un bel exemple de réussite. La série d'animation produite par Riot Games (éditeur et développeur du jeu League of Legends, ndlr) a rencontré un succès planétaire et reçu quatre récompenses aux Creative Arts Emmys en 2022 dont celle de la meilleure série d’animation. Diffusée sur Netflix en novembre 2021, la saison 2 d’Arcane devrait bientôt sortir.

 

Propos recueillis par Ingrid Lemaire

Waide Somme, Maison de l’Image d’Amiens Métropole, 147, rue Dejean - 03 22 33 15 02 - ws.waide-somme.fr

étudiant 1 © Laurent Rousselin
étudiant 2 © Laurent Rousselin

À voir aussi :

Bad Bush, film de DNSEP de la promo 2022, récompensé en festival

 Nature Vivante, film de DNA de la promo 2023 qui sera diffusé au Festival Courant 3D à Angoulême du 19 au 21 octobre.

Les Petites Tâches, film de DNSEP de Chloé Fabre de la promo 2022 et diffusé dans le Best Of Ecoles 2022

La future Pic se précise

Propriétaire du bâtiment de l’ancien centre de tri postal depuis le 4 août, Amiens Métropole ambitionne d’en faire à l’horizon 2026 « un nouvel équipement culturel ouvert au public comme il n’y en a pas eu depuis très longtemps », indique Pierre Savreux, vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture. C’est même le projet emblématique de ce mandat. » Le permis de construire de la future Plateforme des images et de la création alias la Pic, sur le site de la rue Dejean devrait être déposé d’ici décembre. Les 10 500 m2 seront réutilisés afin d’y loger le Frac Picardie, Waide Somme, On a marché sur la bulle et une antenne de l’artothèque d’Amiens Métropole. « Un projet hybride et innovant de formation, d’expositions, d’éducation artistique et culturelle et d’accueil des artistes pour faire émerger une filière autour de l’image et créer un terrain propice à l’implantation d’une industrie culturelle à fort enjeu économique sur le territoire », développe Pierre Savreux. Le site pourrait aussi accueillir un centre de documentation, une librairie, des événements… Encore à l’étude : l’aménagement d’un rooftop pour un nouveau lieu de loisir avec vue imprenable à 360 °.

Pic © Laurent Rousselin