Les Terrasses des bords de Somme se jettent à l’eau
Le 1er mai, en musique, l’association Les Terrasses des bords de Somme a inauguré ses deux embarcations fluviales à énergie solaire qui devraient d’ici juillet proposer des visites touristiques sur le versant aval de la Somme.
14.05.2024
Il soufflait comme un air d’été le 1er mai, du côté du quai de la Somme, dans le quartier Saint-Maurice. Chaises longues installées sous le soleil de ce jour férié et ambiance musicale assurée par le groupe de Maracaju, Joël Dufresne et son orgue de barbarie ainsi que le batteur et chanteur Flamm. Tous étaient venus divertir la foule massée au pied de la soucoupe d’UniLaSalle, l’école d’ingénieurs d’Amiens, avant de rallier la péniche Célestine amarrée port d’Aval pour clore cette journée aux allures de guinguette.
Terrasses flottantes
Une journée organisée par l’association Les Terrasses des bords de Somme qui inaugurait la mise à l’eau de Cyrus et Bonadventure, ses deux radeaux fluviaux électriques alimentés par des panneaux solaires, sortes de terrasses flottantes. L’heure n’est pas encore à la navigation ni à la découverte paysagère et patrimoniale du versant aval de la Somme (d’UniLaSalle au camping des Cygnes d’Amiens Métropole) mais le projet mené par Grégory Sabatier et Guillaume Willemot est déjà à flot.
Slow tourisme
On connaissait déjà Les Terrasses des bords de Somme, qui font vivre depuis cinq ans une parcelle de l’île Sainte-Aragone au travers d’ateliers, de chantiers et d’animations. L’association s’est lancé un nouveau défi : proposer “du slow tourisme“ à une vitesse de croisière maximale de 6km/h pour faire découvrir le paysage naturel des rives de la Somme, mais aussi les usines Cosserat, le quartier Saint-Maurice et son patrimoine teinturier, l’île Sainte-Aragone bien sûr, le cimetière de La Madeleine… Pour cela, l’association a travaillé avec des étudiants d’UniLaSalle, qui ont planché à l’automne dernier sur les solutions électriques alternatives, et Geert Dekleermaeker, charpentier de marine en Belgique.
Balade d’une heure
« Les radeaux fluviaux attendent d’être finalisés avec l’ajout de panneaux solaires, d’éléments comme des bancs pour les touristes, l’intégration de moteurs…, détaille Guillaume Willemot, ancien batelier dans les hortillonnages. On y va étape par étape jusqu’à leur homologation pour l’été. On ne construit pas des bateaux tous les jours ! » Des tests de performance restent à réaliser pour parvenir à une offre touristique d’une durée d’une heure. « Il faut que ça se rode. Il y a quelque chose à réveiller, une page blanche à écrire et des partenariats à mener avec les acteurs de la ville mais aussi du secteur comme les péniches Célestine et Bear’s Tavern, les jardins de l’Île Sainte-Aragone…» À suivre donc.
Ingrid Lemaire
Les Terrasses des Bords de Somme
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