Tom Dard et Garbancito, les insubordonnés UnderGods
Tom Darnal et Philippe Teboul, alias Tom Dard et Garbancito. Deux noms qui ont fait les heures de gloire de la Mano Negra et de Manu Chao débarquent sur la péniche Célestine le 29 février avec UnderGods, leur projet punk-funk jubilatoire.
20.02.2024
Comment l’aventure UnderGods a-t-elle commencé ?
Au sortir du Covid, on avait une furieuse envie de revoir du monde et de jouer fort. Un jour, Phil (Philippe Teboul, ndlr) m’appelle. Il avait une tournée, mais pas de groupe. De mon côté j’avais mon show mais pas de tournée. Ça a donc matché ! Les mesures sanitaires étaient encore en vigueur et on a commencé à jouer en milieu rural, loin de tout. Mais la vie culturelle y reprenait. Ça avait un côté étrange, on rejoignait des zones très isolées, semi-clandestines, éloignées des autoroutes, dans le Marais poitevin, le Minervois, les Salines de la Bardoulière… Pour nous, banlieusards enfermés, ça n’a été que du bonheur : toutes ces lumières et ces couleurs tout à coup ! Le public a répondu présent, heureux de voir et d’écouter du live, c’était génial.
Vous avez un super-pedigree. Cela a-t-il une influence sur ce que vous faites aujourd'hui ?
Toutes ces années de musique nous ont amenés à jouer avec beaucoup d’artistes différents. Tous ont eu une influence sur ce que nous sommes aujourd’hui : vous mettez la liste dans un shaker, vous secouez bien fort et on s’approche du cocktail UnderGods (rires). La Mano Negra, Jello Biafra, Amadou et Mariam, Royal de Luxe, King Daddy Yod, Les P@tron$, P18, Calypso Rose, Garage Psychiatrique Suburbain… Il y a trop de choses !
Vous avez aussi collaboré avec la compagnie nantaise Royal de Luxe. Cette expérience singulière a-t-elle eu un impact ?
Les dix années passées avec Royal de Luxe ont complètement changé ma vision du spectacle vivant. J’ai vécu des moments complètement délirants. Imaginez-vous en plein milieu du lac Léman sur une barge de quatre mètres par quatre avec une sono énorme et pour unique instruction de jouer de la guitare le plus fort et le plus longtemps possible. Ou encore de jouer à bord d’un remorqueur de la Royal Navy le long de la Mersey River (fleuve de Liverpool qui se jette dans la mer d’Irlande, ndlr) et dont le son était retransmis via une bande FM spéciale sur les docks de Liverpool !
Vous avez joué sur la péniche Antipode à Paris en décembre et serez à bord de Célestine à Amiens le 29 février. Hasard ou désir de scènes intimistes ?
Il n’y a pas de hasards. Nos aventures en cargo, celles avec le scaphandrier géant de Royal de luxe, les bateaux, la mer, les fonds marins et ses trésors, l’aventure de port en port résument assez bien nos années à naviguer à travers le monde et ses musiques. Tel Simbad le Marin ou Rackham le Rouge, nous revenons à quai pour conter nos histoires.
Vient-on à vos concerts pour voir les anciens de la Mano Negra et de Manu Chao ou pour UnderGods ?
Vous assisterez à quelque chose de différent. UnderGods, c’est un duo guitare-batterie avec des sons électros et des projections vidéo. Musicalement, c’est souvent assez funky mais avec un petit côté vénère.
Propos recueillis par Ingrid Lemaire
UnderGods, le 29 février, à 20h30, sur la péniche Célestine (port d’Aval) – Infos et réservation : https://penichecelestine.fr et facebook.com/penicheantistress
UnderGods sur les réseaux sociaux : facebook.com/lespatrons77 et undergods_band sur Instagram
Discographie : Album de Tom Dard Nuclear Orgasm sur Electropica Records (2020) / Singles d'UnderGods King Kong Five Electropica Records (2023) et Good-Bye Princess Electropica Records (2024)