Une halte à bon port d’Aval
Le Département réaménage le port d’Aval. Cette nouvelle aire d’accueil des bateaux, attendue cet été, s’inscrit dans la dynamique Vallée de Somme, vallée idéale.
11.04.2023
La gestion des aménagements fluviaux incombe essentiellement au Conseil départemental de la Somme. Après les passes à poissons réalisées à l’usine Saint-Michel et au barrage de la Chaudière, à l’est de l’île Sainte-Aragone, une autre question fait désormais l’actualité amiénoise : l’accueil des bateaux. Trois pontons plaisanciers ont déjà vu le jour en 2020 quai de la Somme. Cette fois, c’est au tour du port d’Aval – l’ancien port de commerce de la ville – d’entrer en travaux.
Il s’agit de repenser tout l’espace qui servait il y a peu aux cars de tourisme, Amiens Métropole les réorientant vers une zone dédiée qu’elle a aménagée sur le pôle Licorne. Une première étape avait déjà été franchie il y a trois ans avec l’installation de quatre bornes d’alimentation en eau et électricité ciblant notamment les péniches dites Freycinet (gabarit de type 1, soit 38,5 mètres de long au plus) pour des stationnements de longue durée.
Aménagements paysagers (massifs, décors) et cheminements piétons vont à leur tour voir le jour en un endroit doté d’un beau potentiel de flânerie. Cette halte fluviale doit aussi s’enrichir d’un réseau d’assainissement gravitaire doté d’un poste de refoulement pour traiter les eaux usées. Enfin, à terme, l’accès routier sera restreint grâce à des bornes rétractables.
Le chantier, d’environ 220 000 € à la charge du Département, doit s’achever pour l’été. Mais le sujet ne s’arrête pas là. Cette refonte des haltes fluviales amiénoises s’inscrit dans la « réflexion stratégique » menée sur la Vallée de Somme, vallée idéale par le Département, Amiens et Amiens Métropole, informe Hubert de Jenlis, adjoint au maire d’Amiens, qui s’exprime ici avec sa casquette de vice-président du conseil départemental en charge des infrastructures et bâtiments départementaux.
La gestion du port d’Amont (soit cinq emplacements pour bateaux de passage et le quai du Picardie) arrive également sur le tapis. « Un fleuve, c’est une chance pour la ville, approuve Hubert de Jenlis. Nous devons le valoriser. Les ports d’Amont et d’Aval ont à ce titre un beau potentiel. » À terme, le premier ciblerait ainsi les arrêts de courte durée, les plaisanciers. Et le second, les péniches et activités économiques – la Bear’s Tavern cochant les deux cases.
Cette reconfiguration des ports amiénois vise, comme le résume l’élu, à « aller plus loin en matière d’accueil des bateaux pour donner une autre dimension à la navigation fluviale à Amiens ». Une question d’avenir, d’économie, d’écologie et de cadre de vie.
Jean-Christophe Fouquet