Le street art joue les expos
Tandis que le parcours d’art urbain du festival IC.ON.IC se poursuit dans les rues de Saint-Leu, le street art s’étale également sur les murs de cinq galeries et sites culturels d’Amiens jusqu’au 17 décembre. Excursions virtuelles.
07.11.2022
• Le plan d’Amiens revisité
Belle proposition que celle de Bruno Pommey en partenariat avec l’association Curb, pôle culturel ressource départemental pour les cultures urbaines. Dans la galerie-librairie lovée à L’Imprimerie, dix artistes ont relevé le défi : exploiter le plan d’Amiens pour produire une œuvre. À découvrir donc, les créations de Paella, Jean Starck, EZK, Artiste Ouvrier, Charlie Wellecam, A. Treize, Günter, Xkuz, Philippe Hérard et Bault.
> L’Imprimerie (10, rue Dusevel) – Jusqu’au 26 novembre
• L’artothèque s’érige en Totem
L’artothèque des bibliothèques d’Amiens Métropole propose à la galerie Totem Intra Muros - Ex-Traits, une sélection d’œuvres issues de ses collections. Parmi les pépites : Peace, œuvre éminemment actuelle de l’artiste américain Frank Shepard, alias Obey, et Je griffe pour un oui pour un non dit de la Française Miss.Tic, disparue le 22 mai dernier et connue pour ses pochoirs sur les murs de la capitale. Sans oublier des références comme Ernest Pignon-Ernest, M. Chat et Crash (John Matos), icône américaine du graffiti, qui figurent parmi la douzaine d’artistes présentés.
> Galerie Totem (place Notre-Dame) – Jusqu’au 17 décembre
• Quid de la culture urbaine ?
À l’espace Camille-Claudel, en collaboration avec l’UPJV et ARCANES, le Centre national des ressources numériques de l’art urbain, le festival IC.ON.IC propose d’aller plus loin avec l’exposition Intra Muros Arcanes dédiée à la documentation et la valorisation de l’art urbain. Photos, vidéos, carnets de croquis et objets nourrissent le propos et reviennent sur cette culture aujourd’hui largement diffusée dans les musées et galeries. Au même endroit, l’exposition Intra Muros IC.ON.IC factory invite à (re)découvrir les créations d’artistes programmés en 2021 comme Nadège Dauvergne, Osru, Micowël et Nicolas Tourte et dévoile deux fresques des artistes amiénois A.Treize et Kofoh. Des travaux d’élèves du lycée Branly autour de la communication graphique du festival IC.ON.IC sont par ailleurs exposés.
> Espace Camille-Claudel (placette Lafleur) – Jusqu’au 17 décembre
• De la rue à la galerie
Entre les L’Égo du Cyklop, dont l’œuvre urbaine Arc en sol colore la rue des Archers (JDA #1024), et les tapis de roses de Micowël, artiste qui avait quant à lui fleuri le passage du Pont-à-Moinet lors de l’édition 2021 du festival IC.ON.IC, l’exposition Un autre regard de la galerie Rêve lucide fait (re)découvrir le travail d’artistes programmés en 2021 et 2022. De l’espace urbain à un travail d’atelier, il n’y a qu’un pas à franchir : celui de cette galerie dédiée à l’art urbain initiée par les Amiénois Juan Spray et Kwes
> Galerie Rêve Lucide, (18b, rue des Majots) – Jusqu’au 30 novembre
• Des Sprayitos crèchent à l’auberge
C’est sur les murs du 3e étage de l’auberge de jeunesse que l’Amiénois Juan Spray a parsemé ses Sprayitos déjà aperçus ici et là sur le parcours de street art de l’édition 2021 du festival IC.ON.IC. Lors d’une résidence, l’artiste y a poursuivi son travail autour de ce personnage, créature mi-lutin, mi-bombe de peinture qui joue avec les éléments du site, comme le bouton d’ascenseur… Ludique.
> Auberge de jeunesse (30, square Friant-les-Quatre-Chênes) – Jusqu’au 17 décembre
Ingrid Lemaire