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JM Othoniel, "Larmes de Couleur"  © Laurent Rousselin / Musée de Picardie © ADAGP, Paris 2020

Jean-Michel Othoniel, "Larmes de couleur"

JM Othoniel, "Larmes de Couleur"  © Laurent Rousselin / Musée de Picardie © ADAGP, Paris 2020

© Laurent Rousselin / Musée de Picardie © ADAGP, Paris 2020

 

Jean-Michel Othoniel (Né en 1964 à Saint-Etienne, vit et travaille à Paris)

Larmes de couleur

2007

Verre de Murano, aluminium, inox, polyméthacrylate de méthyle, paraffine liquide.

Parvis du collège Arthur Rimbaud

Œuvre de la Commande Publique, Amiens Métropole avec le soutien de la fondation Gaz de France

 

Jean-Michel Othoniel s’est intéressé à ses débuts à des matières propices à la métamorphose, telles que le soufre, la cire ou le plomb (en témoigne Les sculptures frites ou les plaies d’amour, 1990, œuvre du Fonds national d’art contemporain en dépôt au musée de Picardie). Dès 1993, il s’oriente vers un nouveau matériau, le verre. Ses premiers colliers géants de verre et, surtout, Le Kiosque des Noctambules ornant l’entrée du métro Palais-Royal à Paris (2002), lui assurent une renommée internationale. Il collabore avec le Centre International de la recherche sur le verre et les arts plastiques à Marseille et les maîtres verriers de Murano. Jean-Michel Othoniel utilise la transparence et le pouvoir de réflexion du verre pour composer des sculptures monumentales, à la fois baroques et poétiques.

En réponse à la commande d’une œuvre d’art public, destinée à être placée devant le collège Arthur Rimbaud à Amiens, il propose Larmes de couleur, inspirée du poème Voyelles, dans lequel Arthur Rimbaud attribue des couleurs aux différentes voyelles. L’œuvre se compose d’un grand aquarium transparent juché sur quatre pieds en aluminium ouvragé, à l’intérieur duquel flottent sept symboles en verre soufflé. Certaines de ces formes dérivent des dessins d’élèves du collège avec qui l’artiste a collaboré pour ce projet.

Les composés chimiques du liquide qui remplissait la cuve se sont dégradés au fil du temps, n’assurant plus la flottaison des éléments en verre qui sont tombés au fond de l’aquarium. L’aspect de l’installation ne correspondait plus à l’intention de l’artiste et offrait aux habitants du quartier une œuvre profondément altérée. C’est pourquoi la dépose des Larmes de couleur a été décidée en concertation entre Amiens Métropole et le Studio Othoniel. Le 8 décembre 2020, deux entreprises ont procédé au démontage complet de cette œuvre monumentale. Une étude menée par le Musée de Picardie et le Studio Othoniel est en cours afin de trouver la meilleure solution technique pour rendre à l’œuvre son aspect originel et lui offrir une plus grande durabilité.