Les grands commerces amiénois à l’épreuve de la Seconde guerre mondiale et de la Reconstruction
Conférence par Marie-Hélène Cabot, organisée le lundi 18 novembre 2024 à 18h15 par les Archives municipales et communautaires d'Amiens à l'Espace Dewailly, amphithéâtre Jean Cavaillès
Archives municipales et communautaires d’Amiens, 10Z2549, fonds Maurice Duvanel.
18.11.2024
Amiens, le 18 mai 1940 : les bombardements de l’aviation allemande ont débuté sur les gares, casernes et axes de circulation. Le lendemain, l’ennemi lance des « bombes incendiaires et explosives » sur le centre- ville.
Arrivés sur place le 20 mai, les Allemands pillent les commerces et incendient le 23 mai la rue des Trois cailloux. Pendant plusieurs jours dans le centre-ville, les incendies des magasins côté ouest sont attisés par les vents et les canalisations de gaz éventrées. L’eau manque et les pompiers sont absents.
Le Progrès de la Somme du 30 juin indique une destruction intégrale des rues Delambre, Duméril et des Vergeaux, ainsi que tout le côté droit de la rue de Noyon vers le centre-ville, c’est-à-dire du magasin Chanteclerc à la Charcuterie Saint-Antoine.
Face aux difficultés, comment les commerçants ont-ils réagi ? Etaient-ils sur place ? Ont-ils été aidés ? Comment se sont-ils organisés ? Leur reprise d’activité a-t-elle été rapide ? Où se sont-ils installés ? Certaines enseignes ont-elles survécu à cette guerre ?
Nous tenterons de répondre à toutes ces questions en proposant une découverte en photos du centre-ville dévasté, des bâtiments provisoires édifiés, de la réinstallation et de la reprise de l’activité pour certains grands commerces du centre-ville amiénois.
La conférencière :
Marie-Hélène Cabot, Chargée de documentation dans le service public, originaire du Vimeu, est notamment passionnée d’histoire. Après avoir aidé lors du Centenaire à l’indexation collaborative de 16 000 poilus samariens, dont 2 000 amiénois, son intérêt s’est porté sur la Seconde guerre mondiale. Elle a ainsi aidé à la mise en ligne des parcours de marins qui ont rejoint la France Libre. C’est en découvrant l’histoire d’Amiens qu’elle a voulu comprendre comment ses commerces avaient pu se relever des destructions de 1940. Ses recherches l’ont amenée à fréquenter les différents services d’archives, à collecter des informations et à diffuser ses résultats sur un blog dédié.