Ancien aérodrome Saint-Fuscien (le Montjoie)
Les Archives municipales et communautaires d’Amiens vous proposent de (re)découvrir l’histoire de l’ancien aérodrome Saint-Fuscien, au travers du Trésor d’Archives du mois d’octobre.
01.10.2021
L’aéronautique apparait au début du XXe siècle et suscite beaucoup d’intérêt. La Picardie est d’ailleurs l’un des berceaux de l’aéronautique avec notamment les frères Caudron (originaires de Rue) et leur école de pilotage installée au Crotoy. La région compte également d’autres aviateurs célèbres : Joseph Sadi-Lecointe (Résistant, et détenteur de plusieurs records du monde d’altitude et de vitesse) et Roger Agache (archéologue, pionnier de l’archéologie aérienne).
La société aérienne de Picardie, section de l’Automobile Club de Picardie, est créée le 24 janvier 1909. Elle est présidée par René Ransson. Son objectif est d’organiser des meetings à Amiens et dans la région (avec l’aide financière de commerçants amiénois). La société organise notamment le 9 mai 1909 la première fête aéronautique à l’hippodrome du Petit Saint-Jean (à l’occasion de l’inauguration du monument construit à la mémoire de Jules Verne).
L’aérodrome de Montjoie est situé dans le sud de la ville d’Amiens, sur la route de Saint-Fuscien. Dès 1897, Henri Robart, constructeur aéronautique, utilise ce terrain pour essayer son aéroplane. Le terrain sert avant tout pour les entrainements militaires. C’est en 1910 que l’aérodrome est officiellement créé avec l’autorisation de l’utilisation du terrain par le commandant Picquart. De nombreuses manifestations aéronautiques auront lieu, dont une quelques mois après sa création : le Circuit de l’est, du 15 au 17 août 1910.
Pendant la Grande guerre, l’aérodrome et ses activités sont suspendus. C’est seulement en septembre 1924 que les activités aéronautiques reprennent grâce au travail de la société aérienne de Picardie. En 1932 une école de pilotage voit le jour, permettant ainsi une ouverture de l’aviation au public.
Avec la Seconde Guerre mondiale, l’aviation et ses grands meetings disparaissent à nouveau après seulement quelques années de réouverture. Le terrain de l’aérodrome de Montjoie est utilisé par les parachutistes allemands lors de leurs entrainements.
Aujourd’hui cet aérodrome est définitivement fermé. En effet, un arrêté du 6 février 1947 mentionne que l’aérodrome est classé parmi les aérodromes publics interdits définitivement à la circulation aérienne en raison du mauvais état du terrain.
Un autre aérodrome voit le jour : celui d’Amiens-Glisy, conçu à partir de 1938 après de longs débats (l’idée de sa construction remonte aux années 1920).
Le document :
Cote archive : 10Z703
Technique : photographie
Conditions de conservation : photographie numérique conservée sur serveur informatique.
Description : photographie d’un avion entouré d’une foule à l’Aérodrome Saint-Fuscien (le Montjoie) en 1930.
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