La photographie aérienne
Saviez-vous que la photographie aérienne a plus de 160 ans ? Les Archives municipales et communautaires d'Amiens en conservent de nombreux clichés : focus sur ces documents dans notre Trésor d’archives de mai
30.04.2024
La première photographie prise depuis le ciel est française. C’est le photographe Félix Nadar qui la réalise à bord d’un ballon dirigeable au-dessus du sud parisien en 1858. Le cliché a malheureusement disparu.
A la fin du XIXe siècle, on utilise également le cerf-volant pour les prises de vue aériennes, avec un système de déclencheur par corde reliée aux mains du pilote au sol. Berck-sur-Mer accueillera dès cette époque de nombreux spécialistes de cette technique, ces grandes plages venteuses constituant un terrain favorable.
Les militaires se sont vite emparés de la photographie aérienne et n’ont eu de cesse d’en améliorer la technique. La prise de vue automatisée depuis un mini appareil photo fixé sur un pigeon voyageur a même été étudiée, mais très vite abandonnée. C’est l’avion, dès 1909, qui permet véritablement d’obtenir des clichés intéressants, permettant ainsi de reconnaître le territoire ennemi en temps réel. Le Général Joffre fera un usage décisif de la reconnaissance aérienne pendant la Grande guerre. La Seconde guerre mondiale généralise cette stratégie. Le célèbre aviateur et écrivain Antoine de Saint-Exupéry décédera d’ailleurs en vol en 1944 lors d’une campagne de prise de vues au-dessus de la Méditerranée, abattu par un pilote allemand.
Dans les années 1960, l’archéologue amiénois Roger Agache développe la photographie aérienne pour identifier les traces laissées par l’homme sur le sol, la prise de hauteur permettant en effet de révéler par exemple les emplacements d’anciennes fondations.
Depuis la fin du XXe siècle, la technologie moderne contribue largement au développement de la photographie aérienne, notamment grâce aux prises de vue depuis l’espace via les satellites, ou par drones, pour le domaine militaire mais aussi scientifique, profitant ainsi à de nombreux secteurs : cartographie, géographie, urbanisme, art, etc.
La ville d'Amiens, comme de nombreuses grandes villes françaises, a bénéficié de plusieurs campagnes de prises de vues aériennes dès la seconde moitié du XXe siècle, qui permettent de figer la configuration de la commune à un instant T, et donc une comparaison des évolutions entre les années. De nombreux clichés sont conservés aux Archives municipales et communautaires d'Amiens et constituent une mine d’or pour les historiens et urbanistes.
Notre Trésor d’archives est une photographie aérienne en noir & blanc du quartier de l’hippodrome d’Amiens, prise depuis un avion le 9 mai 1955. On y distingue notamment l’usine Magniez-Bossart rue Colbert.
Le document :
Cote archives : 6Fi1628
Technique : photographie aérienne noir & blanc
Date : 9 mai 1955
Support : papier photo
Condition d’entrée dans les fonds : versement
Conditions de conservation : sous pochette mylar dans classeur de conservation
Description : photographie aérienne en noir & blanc du quartier de l’hippodrome d’Amiens
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