Le cimetière de la Madeleine

En 1776 une ordonnance de Louis XVI impose de transférer les cimetières en dehors des portes des villes, pour des raisons liées à l’hygiène et afin de limiter la propagation des épidémies.

Le cimetière Saint-Denis (actuelle place René Goblet) doit ainsi quitter le cœur de la cité, ainsi que dix autres cimetières. Une ancienne maladrerie « La Madeleine », où étaient soignés les pestiférés en dehors de la ville (quartier Saint-Maurice), est choisie.

Ce sont l’architecte François Auguste Cheussey  (à qui l’on doit notamment la construction de la bibliothèque municipale et de l'église Saint-Jacques) et le jardinier Fontaine qui aménagent ce parc de 18 hectares, vallonné et arboré, en parc «  à l’anglaise », alors en vogue au début du XIXe siècle. Ce type de jardin, tout en courbes, allées sinueuses et perspectives verdoyantes et fleuries, est à l’opposé du style classique « à la française », basé sur la symétrie et les angles nets qu’on retrouve jusqu’alors dans les parcs des châteaux notamment.

Le cimetière de la Madeleine est mis en service 13 juillet 1817. Il devient très vite le cimetière des grandes familles de notables d’Amiens qui édifient de véritables mausolées à la mémoire de leurs défunts. Parmi les personnalités qui y sont inhumées, on compte notamment Jules Verne, Frédéric Petit, Jules Barni, la famille Duthoit, Lapostolle, Emile Ricquier…

Ce lieu arboré et agréable devient également très fréquenté par les promeneurs en quête de jolies balades à proximité de la ville.

Le cimetière est classé Monument historique le 10 mai 1995.

 Notre Trésor d’Archives est un cliché photographique en noir et blanc du début du XXe siècle montrant des vendeurs de fleurs à la sortie du cimetière de la Madeleine à Amiens.  

 Le document :

 Cote archives : 10Z3862

 Technique : photographie noir & blanc

 Conditions de conservation : Copie numérique conservée sur serveur informatique.

 Description : Vendeurs de fleurs à la sortie du cimetière de la Madeleine, à Amiens. Début XXe siècle. Copie numérique d’une photographie en noir et blanc.

(Don de Maurice Duvanel)  

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