Les bombardements de mars 1918

Le 22 mars 1918, lors de la Grande Guerre, les « bombardements d’Amiens » par l’armée allemande débutaient. A cette occasion, les Archives municipales et communautaires d’Amiens vous présentent ce « trésor d’archives ».

Dès décembre 1917, des avions de reconnaissance allemands survolent la ville d’Amiens. Ces vols d’observation se poursuivent jusqu’en mars 2018 et sont souvent accueillis par des tirs d’obus de la Défense Contre-Avions (D.C.A) d’Amiens. Ainsi, durant ces mois, l’alerte est donnée à Amiens à de nombreuses reprises, créant un climat de panique chez les Amiénois.

Alors que le 21 mars 1918 l’Allemagne lance l’ « Opération Michael » en Picardie dont le but est de percer les lignes alliées, deux avions allemands lâchent neuf bombes sur la Ville le 22 mars au soir lors d’un raid aérien, touchant la rue Abladène et la rue Saint-Fuscien. C’est ainsi que débutent les « bombardements d’Amiens » au printemps 1918.

Du 22 mars au 15 août 1918, torpilles, bombes et obus ravagent la ville d’Amiens lors de bombardements aériens et par canons (dès le 4 avril). Ces attaques touchent de nombreux édifices et services publics tels que l’Hôtel de Ville, le cirque municipal, la bibliothèque, la salle des fêtes, le Musée, l’Hospice Saint-Charles, etc. Églises, établissements scolaires et gares subissent le même sort. Des milliers d’habitations et d’immeubles sont également détruits.

Durant cette période, les Amiénois quittent la Ville par milliers. Malades et hospitalisés sont transférés à l’hôpital de Rouen. La mairie d’Amiens part s’installer provisoirement à Neufchâtel-en-Bray en avril 1918. On déménage même les archives municipales conservées dans les greniers de l’Hôtel de Ville suite à une bombe qui touche le bâtiment le 5 juin 1918.

Au total, selon Gaston Héracle-Leroy, auteur de l’ouvrage Le bombardement d’Amiens en 1918 paruen 1919 aux éditions Yvert et Tellier, 238 personnes auraient été tuées et 391 blessées.

Notre trésor d’archives est une carte postale, représentant les ruines des maisons de la rue Béranger, dans le quartier Saint-Honoré/Jeanne d’Arc, après les bombardements d’Amiens en 1918. Deux Amiénoises, regardant en direction du photographe, posent devant les demeures sinistrées, dans un quartier qui semble devenu désert.

Le document :

Cote archives : 5Z239

Technique : carte postale

Conditions de conservation : conservé sur serveur informatique (don numérique).

Description : carte postale noir & blanc des dégâts causés par les bombardements de 1918, rue Béranger à Amiens.