POES & JO BER

L’épopée de Gilgamesh - Tablette XI - L’homme qui ne voulait pas mourir

C’est à travers une longue amitié et des années de travail en commun dans l’espace publique que les deux artistes appréhendent à quatre mains des façades et les murs. Le défi est d’intégrer parfaitement une image forte dans un décor urbain, souvent un passage clé d’un mythe pour sa puissance narrative autant intemporelle qu’universelle, tout en créant une peinture à deux mais sans conflit d’ego... Inspirés de la mythologie Mésopotamienne, Poes et Jober essaiment les fresques qui racontent "L'épopée de Gilgamesh " dans le monde entier. Cette épopée fait partie des oeuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité, et retrace sous forme poétique l’histoire de Gilgamesh, le roi d’Uruk, à travers 12 tablettes d’écritures cunéiformes.

JO BER a commencé par apposer son art sur les murs et trains de la ville de Paris. Comme de nombreux artistes de Jardin Rouge, il est issu du graffiti et tente aujourd’hui de développer son art sur d’autres supports, portant sa recherche graphique au-delà. Des histoires drôles, des situations cocasses, un regard amusé et piquant sur notre quotidien font de l’univers de JO BER un véritable conte à géométrie variable. Ces personnages aux visages ronds et souriants nous font part de leurs états d’âme. La douceur des couleurs contraste avec l’ironie sous-jaçente. On décèle dans ses œuvres toutes les intentions de l’artiste qui consistent à esquisser les contours d’un univers imaginé. Différents voyages l’ont amené à collaborer avec des artistes dont POES avec qui il a réalisé une fresque monumentale dans le collège Tariq Ibn Ziad à Marrakech.      

POES est né en 1983 à Paris, au moment où la culture Hip-Hop fait ses premiers pas en Europe. Il grandit à la Défense dont les tunnels, couloirs, parking, et autres recoins deviennent rapidement son terrain de jeu. Sa pratique acharnée d’un Graffiti  «pur et dur», l’amène à parcourir l’Europe. Il voyage pour peindre aux quatre coins du continent, d’Oslo à Istambul, ou de Berlin à Belgrade. C’est sur la toile qu’explose l’univers de Poes, empreint de joie de vivre et de légèreté, d’humour et de couleurs vives. Un style, personnel et identifiable, aux formes arrondies et colorées, sucrées et poétiques. En héritier de la figuration libre, de Combas, Di Rosa et Boisrond, il parle de « Graffiti Narratif », narration décomplexée et joyeuse, visant à combattre la grisaille contemporaine. Après avoir participé à de nombreuses expositions collectives autour du mouvement graff/street-art, intégré la collection Cherqui ou Gallizia, exposé au grand palais pour « T.A.G lettres de noblesse» puis à Monaco, et plusieurs ventes aux enchères Pierre Bergé et Artcurial, il est repéré en 2011 par la fondation Montresso. Il vit et travaille aujourd’hui entre Lyon, Paris, Marrakech et Berlin et poursuit son œuvre collective avec JO BER.