Nature sur le Territoire

Le territoire de la Communauté d’agglomération s’étend sur 39 650 ha soit environ 400 km². La majorité de sa surface (67 %) est occupée par des espaces agricoles, principalement des cultures et quelques prairies et pâtures sur un peu plus d’un millier d’hectares. Décrits comme cela, les environs d’Amiens aurait l’image de vastes plaines cultivées, mais ce n’est pas le cas, ils sont vallonnés, entaillés de vallées sèches et ponctués de zones habitées et plus naturelles, des espaces boisés, et surtout 3 vallées où coule un cours d’eau : La Somme, L’Avre accompagnée de La Noye et La Selle.

Ainsi, dans la matrice agricole, trouve place de façon clairsemée, villes, bourgs, villages et hameaux qui couvrent 15 % de la surface du territoire, mais aussi sur le quart restant, tout en ensemble d’espaces qualifiés de naturels où sont présents une flore et une faune sauvages qui y trouvent des conditions favorables pour se développer par des activités humaines moins pressantes. 

Ces espaces naturels sont principalement des Bois et Forêts, environ 3 650 ha répartis en plus de 30 principaux sites. Leur physionomie est assez diverse, elle va de la plantation de Peupliers à de belles futaies de hêtres et de chênes. Le plus grand massif fait environ 500 hectares

Mais le fleuron de ces espaces est certainement les zones humides présentes sur les fonds des vallées. Les paysages qu’elles offrent sont divers et variés. Le plus original est certainement celui des Hortillonnages, ambigu car à multiples facettes jardin, marais, cultures maraichères, et les plus marquants sont ceux qu’offrent les immenses entailles, plans d’eau issus de l’exploitation passée de la tourbe qui se couvent de Nymphéa dès la fin du printemps. Les tourbières dites alcalines (*), bien que plus modeste, sont le joyau écologiques car ce sont des milieux naturels rares.

Ce vaste ensemble d’espace urbanisé est parsemé d’un nombre important de « bouquets verts » qui correspondent aux cœurs d’ilots c’est-à-dire aux espaces verts des arrières de maison qui disposés de façon concentrique créent un patchwork verts impressionnant et méconnu car peu visible des rues.
De plus, l’eau est omniprésente, cette trame bleue irrigue véritablement l’espace urbain. Plus de 80 kilomètres de fossés, canaux et cours d’eau traversent Amiens. S’y ajoute un ensemble de zones humides, principalement des étendues d’eau. Au sein de la Ville d’Amiens, plusieurs parcs et jardins sont des zones humides : le Parc Saint Pierre, le Parc Bonvalet, le Petit Marais … A côté de ces espaces trouvent place des sites qui peuvent être qualifiés d’espaces naturels : tourbière de Renancourt, une partie de l’Ile Sainte Aragone …
L’ensemble confère certain quartier une ambiance bucolique singulière pour une agglomération de plus de 150 000 habitants.

Ces espaces naturels et autre touches de nature sont des éléments essentiel de notre cadre de vie et contribuent à l’image de la Ville et de son territoire. Ils sont clairement un de ses atouts. Peu de territoires ont la chance de disposer d’un tel capital. Quand il est question d’évaluer l’intérêt qu’apporte la nature à l’humanité, le terme de biodiversité est fréquemment utilisé. Il est souvent synonyme pour la majorité d’entre nous de « nature », de « flore et de faune sauvages », mais ce concept est plus précis, et plus que cela. Il s’agit en fait de l’état de la diversité du vivant à l’échelle de la planète. La biodiversité d’un lieu est une contribution à LA biodiversité mondiale.

Elle s’apprécie généralement à 3 niveaux : gène, écosystème et espèce.

Deux grands ensembles d’éléments de biodiversité sont distingués : la biodiversité domestique, de la biodiversité sauvage. La première est l’œuvre de l’Homme. Il s’agit des races, des variétés, des cultivars que les activités humaines ont sélectionnés. Tout le monde connaît les différentes races de vaches, les variétés de céréales, ou encore les cultivars de fleurs d’ornement, ou de fruits … La seconde est connue de tous, c’est celle qui existe spontanément, qui n’a pas été créée par l’action humaine.

Une espèce correspond à un ensemble d’individus souvent similaire qui se reproduisent et donne une descendance. L’écosystème, et par analogie l’habitat naturel est une portion d’espaces où les espèces de flore et de faune présentent sont homogènes sur sa surface et interagissent entre elles. Ils se regroupent dans des grands ensembles d’occupation des sols.

Amiens est labellisée RAMSAR depuis 2019, un label qui constitue un engagement moral et volontaire de préserver et de valoriser notre patrimoine naturel. 

Préserver, sauvegarder et valoriser les milieux humides de la ville et plus largement du territoire d’Amiens Métropole est une priorité. C’est aussi un atout qui peut permettre de développer des usages sociaux et des activités économiques. Parmi les atouts et les richesses d’Amiens, le fleuve Somme, et plus largement les milieux humides, tels que Le Marais des Trois Vaches (33 ha), Le Parc SaintPierre (22 ha), le parc de la Hotoie (3,4 ha), le parc Bonvalet (4,5 ha), l’étang de la résidence Bonvalet (4,5), le Petit Marais (13 ha), le parc Nisso Pelossof, les douves de la Citadelle et bien sûr les hortillonnages avec ses 300 ha occupent une place essentielle.