Amiens, ville IC.ON.IC
La 3e édition d’IC.ON.IC revient hisser haut la liberté de création et la pluralité des arts visuels jusqu’au 11 novembre.
04.10.2023
JDA 1058
« Un format identique aux deux précédentes éditions mais plus dense pour une meilleure visibilité. Avec aussi cette année la participation des habitants dans le choix des œuvres ou l’investissement dans la création. » Pierre Savreux, vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture, annonce la couleur du festival IC.ON.IC. Au détour des rues du quartier Saint-Leu ou des échappées dans des lieux culturels, les parcours d’arts urbain et contemporain s’offrent aux visiteurs jusqu’au 11 novembre. Celui de vidéo-mapping, sur lequel le JDA reviendra dans son numéro du 11 octobre, dévoilera quant à lui ses projections monumentales du 19 au 21 octobre.
Isométrik de Takir, 119, rue des Clairons.
Jusqu’à la rue des Trois-Cailloux
Douze nouveaux street artists se sont emparés des murs de Saint-Leu où l’on compte désormais une trentaine de fresques contribuant à « modifier le cadre de vie et à affirmer la filière arts plastiques et visuels dans la ville ». Notamment celle du renommé Australien Fintan Magee sur le gymnase de La Veillère. Au 77, du boulevard Baraban, c’est à Dawal que l’on doit Le Temple vivant : « Il s’agit de l’épopée d’un mec qui arrive devant un temple, présente l’artiste. C’est narratif, un peu comme le travail de Poes & Jober (Épopée de Gilgamesh, 7, rue du Pont-à-Moinet, ndlr). C’est une proposition tricolore avec un travail de texture fastidieux. La cathédrale d’Amiens m’a inspiré. J’en adore les détails, notamment les petits personnages que l’on retrouve ici ». Si le parcours d’art urbain se concentre dans le quartier Saint-Leu, il s’étire cependant jusqu’au mur de la place Gambetta qui affiche désormais la diversité organique et narrative de Loraine Motti. Et pousse même jusqu’à la rue des Trois-Cailloux avec l’œuvre Viddani de l’Italien Alberto Ruce. En marge du festival, on peut aussi découvrir la récente rénovation colorée de Mégacité par Clément Laurentin (lire ici l’article du JDA #1056) et suivre son travail dans le hall du Cirque Jules-Verne.
Le Temple vivant de Dawal, 77, bd Baraban.
La résidence, c’est tout un art
« Le parcours d’art contemporain est lui aussi revu avec moins d’artistes mais une présence plus longue autour de résidences », indique Pierre Savreux. Huit artistes exposent leurs créations dans les structures qui les ont accueillis. Olivia de Bona a passé un mois entre Léo-Lagrange et La Briqueterie (lieu d’exposition partagé avec Tereza Lochmann). « J’ai été accompagnée dans ma réflexion sur le motif et l’impression liés au patrimoine industriel textile. J’aborde le sujet de manière artisanale. » Blandine Olivier, qui a quant à elle mené un atelier au CSC Étouvie avec les habitants (lire ci-contre), présente une série de gravures et de planches aux côtés des Cabanes et du travail exploratoire du quartier de Balthazar Leys. En route pour la déambulation.
Ingrid Lemaire
Festival IC.ON.IC, jusqu’au 11 novembre
- Parcours d’art urbain (quartier Saint-Leu) et d’art contemporain (galerie Totem, Maison de la culture, CSC Étouvie et La Briqueterie) jusqu’au 11 novembre
- Parcours vidéo-mapping, du 19 au 21 octobre.
Programme complet : amiens.fr/IC.ON.IC
IC.ON.IC EN CHIFFRES
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VISIONS À 360°Le festival IC.ON.IC offre une multitude d’œuvres pérennes. Mais aussi éphémères qu’il reste néanmoins possible de (re)découvrir sur 360.amiens.fr/ICONIC. Sur ce site d’archivage, on retrouve celles réalisées depuis 2021 via une carte de géolocalisation, leur présentation à 360° accompagnée d’un descriptif des artistes. On peut même y visionner les créations de vidéo mapping. Un nouveau parcours, mais en réalité virtuelle cette fois-ci.
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