Ça remue au sous-sol
La céramique contemporaine s’invite au sein du Musée de Picardie, offrant un regard original sur un médium ancestral toujours inspirant.
04.05.2022
JDA 1012
Des objets gallo-romains du Musée de Picardie ont rejoint l’exposition Rome, la Cité et l’Empire au Louvre-Lens. Et ont été étonnamment remplacés dans les vitrines des salles archéologiques du sous-sol. Jusqu’au 28 août, l’exposition Merci de déranger ! y fait dialoguer céramiques contemporaines et millénaires. « Il m’a paru intéressant de faire ce focus sur ce matériau travaillé depuis des siècles, que l’on associe plutôt à des objets utilitaires, artisanaux ou kitsch, sourit Maya Derrien, la responsable des collections modernes et contemporaines. Et d’en montrer le dynamisme puisqu’il est aujourd’hui un médium de création. »
Avec La Piscine de Roubaix
Réalisée en collaboration avec La Piscine de Roubaix, musée d’art et d’industrie André Diligent, qui depuis une vingtaine d’années développe une politique d’acquisition de céramiques contemporaines, cette exposition élégamment scénographiée s’articule autour de quatre thèmes : la mise en jeu du corps, les métamorphoses et hybridations, le détournement et les clins d’œil amusés à la culture populaire. 17 œuvres se dévoilent ici « au sein d’un parcours familier pour dédramatiser l’art contemporain », assure Maya Derrien. L’occasion aussi pour le Musée de sortir deux œuvres de ses réserves : Un peu de temps à l’état pur de Ghislaine Vappereau et La Chaste beauté du sapeur-pompier de Jean-François Texier, qui intégreront le parcours permanent à l’issue de l’expo.
Coline Bergeon
Merci de déranger !
Jusqu’au 28 août au Musée de Picardie
Rendez-vous avec l’artiste Ghislaine Vappereau le 7 mai à 15h, conférence le 12 mai à 18h30, carte blanche à Maya Derrien le 28 mai à 15h, visite de l’exposition le 4 juin à 14h30
03 22 97 14 00 – museedepicardie.fr
Marc Alberghina, Canis Lingua.
© Alain Leprince
Jean-François Texier, La Chaste Beauté du sapeur-pompier.
© Bruno Scotti
Ghislaine Vappereau, Un peu de temps à l’état pur.
© Raphaël Chipault