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En amont des 26es Rendez-vous de la BD, 30 cartes de monstres sont à dénicher en ville dès le 23 mai.

Ces monstres se planquent 1 © Cartes : Stan Manoukian

18.05.2022

JDA 1014

Des créatures bigarrées aux grands yeux tout mignons se terrent en ville. Leurs repaires ? 21 commerces et sept lieux culturels du centre-ville. Les chasseurs de monstres peuvent les y récupérer gratuitement à partir du 23 mai. Pas besoin d’apporter fusil et besace : un sourire et une poche suffisent. Ces 30 cartes de monstrueuses identités forment une fois collectées un jeu complet. Chaque lieu détient une seule et même carte, et toutes sont tirées à 2 000 exemplaires. Point de départ : Bulle en stock, pour récupérer le plan de chasse et la règle du jeu. Mais pour trouver les deux dernières cartes, il faudra attendre le premier week-end de juin et l’ouverture des 26es Rendez-vous de la BD à la halle Freyssinet, où il sera aussi possible de récupérer la boîte pour les stocker.

Attrapez-les tous

L’une des expositions sera consacrée à ces bébêtes inventées par Stan Manoukian, membre du duo Stan & Vince qui a notamment œuvré aux côtés de Zep, Trondheim ou Delépine. Stan Manoukian s’est mis en 2007 à dessiner son monstre quotidien, ouvrant les vannes d’un univers romantique chargé de nature qui a su concilier l’imagerie pop, voire naïve, et le sérieux des galeries internationales. « Graphiquement, cela attire énormément, loue Pascal Mériaux, directeur d’On a marché sur la bulle, l’association organisatrice des Rendez-vous de la BD. L’exposition sera d’ailleurs comme un cabinet de curiosités. » Quant à la chasse, « elle vient des copains d’Aix-en-Provence. Cela donne un avant-goût du festival et l’envie de jouer, de sortir ». Après Aix, Forcalquier ou Blois l’année dernière, puis Montargis en avril, les créatures extraordinaires de Stan Manoukian envahissent la ville de Jules Verne.

Jean-Christophe Fouquet

 

Au Carré Noir, c’est Noire

Le 2 mars 1955, quelques mois avant le combat de Rosa Parks (dont le collège d’Étouvie porte le nom), une adolescente
 de couleur, Claudette Colvin, refuse déjà de céder sa place à une femme blanche dans le sud des États-Unis, s’opposant à la ségrégation en vigueur. De cette histoire, Tania de Montaigne a tiré Noire, chez Grasset, prix Simone Veil 2015, ainsi qu’un one-woman show. S’ensuivit une BD d’Émilie Plateau (Dargaud, 2019). En sus des représentations du spectacle les 1er et 2 juin, le Carré Noir du Safran lui consacre du 24 mai au 15 juin une des expositions hors les murs des 26es Rendez-vous de la BD d’Amiens.

 

Ces monstres se planquent 2 © Émilie Plateau

© Émilie Plateau