L’escalade… des inscriptions
Le club d’Amiens Rivery Escalade croule sous les demandes. Le JDA a suivi le rush des inscriptions.
20.09.2022
Gymnase Buffenoir de Rivery, mercredi 17h50. Au centre du terrain, trois petites tables avec les bénévoles de l’Amiens Rivery Escalade. Face à eux, des gradins noirs de monde mais des gens très disciplinés, chaque personne qui débarque s’installant derrière la dernière arrivée. Tout ce petit monde, au moins 100 mamans, papas, enfants, est là pour s’inscrire. Mais il y aura des déçus. Après les réinscriptions, le club n’a, ce jour-là, que 30 places à proposer.
18h. Les inscriptions sont lancées. Le président Yannick Danquigny cadre la marche à suivre. Jérôme Pelloux, du club, glisse : « C’est terrible car on est partagé entre le bonheur de l’engouement que suscite notre discipline et la frustration de ceux qui ne pourront pas s’inscrire ».
Le premier à obtenir le précieux sésame : Arthur, le papa de Nora, 8 ans. Et pour être sûr, monsieur est arrivé… à 14h. « Quitte à devoir attendre, autant être sûr de pouvoir s’inscrire », philosophe-t-il. Plus loin dans la file, Dominique compte les gens devant elle. « Je n’aurais jamais imaginé risquer de ne pas pouvoir inscrire mon fils en arrivant quarante minutes avant ! »
Camille, la trentaine, vient pour elle et son petit Noé, 7 ans, qui grimpe partout à la maison. « Mon médecin m’avait prévenue que c’était la folie les inscriptions. »
Qu’est-ce qui explique ce phénomène ? D’abord, Amiens Rivery Escalade, 250 licenciés et deux murs à La Hotoie et à Rivery, ne peut pas démultiplier les créneaux. Mais surtout, l’escalade a fait sa place dans le paysage. « C’est un sport avec pas mal de valeurs, estime Jonas Duchemin d’Amiens Rivery Escalade. Il y a les notions de dépassement de soi, de rapport à la nature, d’écologie. Et puis, même si c’est individuel, l’aspect de l’entraide est important : on grimpe en cordée. » Mercredi soir, certains auront dû se résoudre à trouver un plan B pour leur activité.
Antoine Caux