Pour une vraie politique de sécurité et de proximité

Récemment, une restructuration des services de police municipale entrainant la disparition de quatre postes à Etouvie, à Amiens Nord, en centre et à l’Est a été annoncée par Hubert de Jenlis. D’après lui, ces postes ne recevaient que quelques personnes par journée. Cette décision pourtant récusée par les habitants de nos quartiers visait, selon lui, à accroitre l’efficacité de nos agents sur le terrain. Depuis, nous observons une recrudescence d’actes malveillants comme en témoignent les récents feux volontaires dans les quartiers Saint Acheul et Sainte Anne ou encore à Amiens Nord. En plus de cette décision illisible et incompréhensible quand on sait le besoin de police de proximité dans nos quartiers, c’est désormais la fuite de nos agents de police municipale qui s’organise. On annonce 13 départ d’ici la fin d’année, un chiffre qui pourrait monter au moins à 18 départs. Sur 89 agents, ça fait beaucoup, ça fait trop. La majeure partie de ces départs est volontaire et désormais, nos agents préfèrent partir travailler à Beauvais, Compiègne ou Arras plutôt qu’à Amiens faute de moyens matériels et financiers nécessaires à l’accomplissement de leurs missions de sécurité et de proximité. On nous annonce une hypothétique réorganisation en début d’année 2022 qui nous donne surtout l’impression qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion. Comment faire face dans les prochains mois à ces baisses d’effectifs ? Quels sont les engagements chiffrés en matière d’effectifs, de présence, de prévention et d’intervention dans les quartiers ? Nous tirons la sonnette d’alarme : ces nombreux départs conjugués à la mobilisation des habitants des quartiers est une preuve criante du désaveu de la politique d’abandon des uns et des autres en matière de prévention et de sécurité menée par Hubert de Jenlis. Il y a urgence pour la vie quotidienne des amiénoises et des amiénois.