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Voici bientôt 90 ans qu’elle fait partie du paysage amiénois : l’usine Saint-Michel place Vogel. Mais connaissez-vous son histoire ? Focus dans le Trésor d’archives de juin des Archives municipales et communautaires d'Amiens.

photographie de l’usine Saint-Michel, place Vogel à Amiens, en 1972 © Archives municipales et communautaires d'Amiens_4Fi328
photographie de l’usine Saint-Michel, place Vogel à Amiens, en 1972

30.05.2024

Par ordonnance royale du 14 octobre 1847, la Ville d’Amiens a été autorisée à retenir au moyen d’un barrage les eaux qui se réunissent dans le bras de la Somme dit de la « Poissonnerie d’eau douce », qui passe sous l’arche droite du pont Saint-michel. Cette retenue a pour but, contre redevance à l’Etat, de mettre en mouvement une machine hydraulique destinée à lever les eaux alimentant la ville.

                        

Avant l’usine actuelle, la Ville possédait déjà sur le bras de la Poissonnerie d’eau douce une usine hydraulique accolée contre un pont dénommé « pont Saint-michel ». Cette usine n’utilisait qu’une faible fraction de la puissance de la chute, à l’aide de deux roues et de pompes verticales, de construction ancienne et de faible rendement. De plus le pont ne présentait plus toute la sécurité nécessaire, du fait notamment de la décomposition d’une partie des bois des fondations.

La ville veut donc reconstruire le pont, en l’élargissant, afin de répondre aux exigences de la circulation grandissante, et construire une nouvelle usine en aval de celle existante.

 

Par décret du 4 août 1931 l’Etat accorde à la Ville la concession d’une usine hydraulique à construire. La nouvelle usine comporte trois turbines, développant chacune 110 chevaux à plein régime. Elle occupe un peu plus de la moitié de la largeur de la rivière. Le bâtiment mesure 25 mètres de longueur et 9,5 mètres de largeur. Les travaux de fondations de l’usine présentent quelques difficultés en raison de la nature du sous-sol (successivement tourbe, glaise, gravier, sable calcaire et craie).

 

L’usine se trouve au centre et au point le plus bas du réseau de distribution dans lequel les pompes refoulent directement. Les travaux ont nécessité le détournement du canal des Tanneurs afin d’éviter que l’arrivée de l’affluent ne vienne contrarier la sortie d’eau des turbines.

 

L’installation complète de l’usine est terminée au début de l’été 1936. L’excédent de force électrique disponible est transformée en courant électrique afin d’alimenter en électricité le Château d’Eau voisin pour ses besoins courants. Les huiles de vidange des turbines sont récupérées, décantées puis filtrées, afin de pouvoir les réutiliser.

 

Devenue obsolète, l’usine cessera de fonctionner dans les années 1980. L’Etat, propriétaire de l’édifice, décide de laisser le bâtiment en place car sa destruction entrainerait d’importants dysfonctionnements hydrauliques plus en amont de la Somme.  Dans les années 2000, l’Etat entreprend de lourds travaux permettant de préserver la faune, notamment les migrateurs amphihalins : les poissons qui vivent à la fois en rivière et dans la mer.

 

Notre Trésor d’archives est une photographie en noir & blanc de l’usine Saint-Michel, place Vogel à Amiens, en 1964. On y distingue à l’arrière-plan le Château d’eau, œuvre des architectes Beffara et Riquier mi XVIIIe siècle.

 

Le document :

Cote archives : 4Fi328

Technique : photographie noir & blanc

Date : 1964

Support : papier photo

Condition d’entrée dans les fonds : versement 

Conditions de conservation : sous pochette mylar dans classeur de conservation

Description : photographie de l’usine Saint-Michel, place Vogel à Amiens, en 1972

 

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